Programme de colonisation de l'État
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La Métropole
La colonie est administrée par sa métropole, le royaume de France. Le gouverneur et l'intendant reçoivent leurs instructions du ministre de la Marine. L'économie est dirigée par la métropole et toute la production de fourrures de la colonie est envoyée en France pour y être transformée en produits finis et revendue. Les industries ne sont pas tolérées, sauf celles de première nécessité qui ne font pas concurrence aux industries françaises. Tous les fonds nécessaires à l'administration et les marchandises vendues dans la colonie sont envoyés de France. C'est ce qu'on appelle le mercantilisme.
Source: http://www.mcq.org/code/fr/documents/metropole-22.html
La colonie est administrée par sa métropole, le royaume de France. Le gouverneur et l'intendant reçoivent leurs instructions du ministre de la Marine. L'économie est dirigée par la métropole et toute la production de fourrures de la colonie est envoyée en France pour y être transformée en produits finis et revendue. Les industries ne sont pas tolérées, sauf celles de première nécessité qui ne font pas concurrence aux industries françaises. Tous les fonds nécessaires à l'administration et les marchandises vendues dans la colonie sont envoyés de France. C'est ce qu'on appelle le mercantilisme.
Source: http://www.mcq.org/code/fr/documents/metropole-22.html
Le roi de France est le chef de l'État. Son pouvoir est absolu et on considère qu'il règne par la volonté de Dieu. À compter de 1663, Louis XIV voit personnellement aux destinées de la colonie et en délègue l'administration à son ministre de la Marine, qui prend les décisions et parle en son nom. En Nouvelle-France, le roi est représenté par le gouverneur.
Le gouverneur est au sommet de la hiérarchie de la colonie. Nommé par le roi, qui peut le révoquer à volonté, il représente le roi dans la colonie et doit rendre compte de ses actes au ministre de la Marine. Le gouverneur est responsable de la diplomatie, c'est-à-dire des relations avec les nations amérindiennes et avec les colonies anglaises. Il est donc aussi le chef militaire de la colonie et, à ce titre, il dirige les troupes et gère les installations militaires. Comme il réside à Québec, au Château Saint-Louis, il est représenté par des gouverneurs à Montréal, à Trois-Rivières et en Acadie. Avec l'intendant, l'évêque et des conseillers, il siège au Conseil souverain, qui est la plus haute cour de justice de la colonie.
Bien qu'il ne soit pas aussi important socialement que le gouverneur, l'intendant est le véritable maître de la colonie, dont il est l'administrateur. Il est nommé par le roi et peut être révoqué par lui. Devant le château du gouverneur, il reçoit l'acte de foi et hommage des seigneurs au nom du souverain. Comme responsable des finances, il réglemente l'économie, gère le budget de la colonie, contrôle le cours de la monnaie et fixe les prix des denrées. L'intendant est aussi en charge de la justice et de la police. À ce titre, il surveille les cours de justice et assure la sécurité publique. C'est encore lui qui distribue les postes publics, qui voit au peuplement et à la voirie. Il préside le Conseil souverain et réside au Palais de l'intendance, à Québec. Son pouvoir entre en conflit avec celui du gouverneur et les querelles entre les deux sont fréquentes.
Sources: http://www.mcq.org/code/fr/documents/chef-etat-14.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/responsable-diplomatie-5.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/maitre-colonie-4.html
Le gouverneur est au sommet de la hiérarchie de la colonie. Nommé par le roi, qui peut le révoquer à volonté, il représente le roi dans la colonie et doit rendre compte de ses actes au ministre de la Marine. Le gouverneur est responsable de la diplomatie, c'est-à-dire des relations avec les nations amérindiennes et avec les colonies anglaises. Il est donc aussi le chef militaire de la colonie et, à ce titre, il dirige les troupes et gère les installations militaires. Comme il réside à Québec, au Château Saint-Louis, il est représenté par des gouverneurs à Montréal, à Trois-Rivières et en Acadie. Avec l'intendant, l'évêque et des conseillers, il siège au Conseil souverain, qui est la plus haute cour de justice de la colonie.
Bien qu'il ne soit pas aussi important socialement que le gouverneur, l'intendant est le véritable maître de la colonie, dont il est l'administrateur. Il est nommé par le roi et peut être révoqué par lui. Devant le château du gouverneur, il reçoit l'acte de foi et hommage des seigneurs au nom du souverain. Comme responsable des finances, il réglemente l'économie, gère le budget de la colonie, contrôle le cours de la monnaie et fixe les prix des denrées. L'intendant est aussi en charge de la justice et de la police. À ce titre, il surveille les cours de justice et assure la sécurité publique. C'est encore lui qui distribue les postes publics, qui voit au peuplement et à la voirie. Il préside le Conseil souverain et réside au Palais de l'intendance, à Québec. Son pouvoir entre en conflit avec celui du gouverneur et les querelles entre les deux sont fréquentes.
Sources: http://www.mcq.org/code/fr/documents/chef-etat-14.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/responsable-diplomatie-5.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/maitre-colonie-4.html
Les classes sociales
La société coloniale est calquée sur celle de la France mais les classes sociales y sont moins rigides. Elle ressemble à une pyramide au sommet de laquelle se trouve le personnage le plus important, le roi, représenté par le gouverneur. Viennent ensuite l'intendant et l'évêque.
Sous ces grands personnages se trouve la noblesse, qui représente environ 3 % de la population. Elle est composée d'administrateurs, d'officiers militaires, de membres du haut-clergé et de grands bourgeois, le plus souvent français. La bourgeoisie, elle, représente plus du quart de la population. Elle regroupe les marchands prospères et les officiers de milice qui ont souvent le même train de vie que des nobles.
Au bas de l'échelle sociale se trouve le peuple, qui représente presque 70 % de la population. On y retrouve les censitaires, les coureurs de bois, les artisans, les soldats, les engagés, les domestiques et les esclaves.
Source: http://www.mcq.org/code/fr/documents/les-classes-sociales-25.html
La société coloniale est calquée sur celle de la France mais les classes sociales y sont moins rigides. Elle ressemble à une pyramide au sommet de laquelle se trouve le personnage le plus important, le roi, représenté par le gouverneur. Viennent ensuite l'intendant et l'évêque.
Sous ces grands personnages se trouve la noblesse, qui représente environ 3 % de la population. Elle est composée d'administrateurs, d'officiers militaires, de membres du haut-clergé et de grands bourgeois, le plus souvent français. La bourgeoisie, elle, représente plus du quart de la population. Elle regroupe les marchands prospères et les officiers de milice qui ont souvent le même train de vie que des nobles.
Au bas de l'échelle sociale se trouve le peuple, qui représente presque 70 % de la population. On y retrouve les censitaires, les coureurs de bois, les artisans, les soldats, les engagés, les domestiques et les esclaves.
Source: http://www.mcq.org/code/fr/documents/les-classes-sociales-25.html
Le commerce triangulaire
L'importance des seigneuries
De 1627 à 1790, le territoire de la colonie est divisé en seigneuries. À la fin du Régime français, en 1760, les trois quarts de la population vivent dans près de 200 seigneuries. On parlera alors des « habitants ». La seigneurie est la base de la vie sociale canadienne-française et chacun y travaille sa terre pour assurer sa subsistance. Même après la création des premiers cantons, elle demeure le principal mode d'occupation du territoire jusqu'en 1854.
La plus grande partie d'une seigneurie est composée de terres concédées aux censitaires, appelées censives. Le seigneur occupe un domaine seigneurial, où se trouve son manoir. Sur les terres de la fabrique se trouvent l'église, le presbytère, où habite le curé, et le cimetière. Une terre, la commune, est réservée au pâturage du bétail des censitaires. Le moulin à farine, que le seigneur met à la disposition des censitaires, est situé en bordure d'un cours d'eau, car son mécanisme est mu par une roue à aube.
Le régime seigneurial est implanté en Nouvelle-France en 1627. Ses débuts sont relativement lents et, jusqu'en 1663, on concède moins de 50 seigneuries au Canada. En 1760, à la fin du Régime français, il existe près de 200 seigneuries.
La seigneurie est un mode très méthodique d'exploitation du territoire qui permet une colonisation systématique. La superficie moyenne d'une seigneurie est de 5 km sur 15 km. Les terres y sont orientées nord-ouest et sud-est, et sont perpendiculaires à un cours d'eau, principale voie de communication.
Chaque censitaire reçoit une terre qui forme un rectangle étroit (environ 1600 mètres de profondeur et 150 mètres de largeur). La façade des premières censives concédées donne sur l'eau. On appelle rang la succession de censives le long d'une rivière. Lorsque le premier rang est complet, on concède de nouvelles censives qui formeront un second rang derrière le premier. Une route appelée montée reliera alors les rangs. On poursuit de cette façon jusqu'à ce que la seigneurie soit tout habitée.
Cette répartition des terres, qui défavorise l'apparition de villages, fait que les habitations sont distantes de 150 mètres les unes des autres. On peut voir encore aujourd'hui les traces du régime seigneurial sur le territoire québécois.
Sources: http://www.mcq.org/code/fr/documents/importance-des-seigneuries-17.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/contenu-une-seigneurie-19.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/developpement-des-seigneuries-temps-15.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/les-seigneuries-systeme-repartition-des-terres-18.html
De 1627 à 1790, le territoire de la colonie est divisé en seigneuries. À la fin du Régime français, en 1760, les trois quarts de la population vivent dans près de 200 seigneuries. On parlera alors des « habitants ». La seigneurie est la base de la vie sociale canadienne-française et chacun y travaille sa terre pour assurer sa subsistance. Même après la création des premiers cantons, elle demeure le principal mode d'occupation du territoire jusqu'en 1854.
La plus grande partie d'une seigneurie est composée de terres concédées aux censitaires, appelées censives. Le seigneur occupe un domaine seigneurial, où se trouve son manoir. Sur les terres de la fabrique se trouvent l'église, le presbytère, où habite le curé, et le cimetière. Une terre, la commune, est réservée au pâturage du bétail des censitaires. Le moulin à farine, que le seigneur met à la disposition des censitaires, est situé en bordure d'un cours d'eau, car son mécanisme est mu par une roue à aube.
Le régime seigneurial est implanté en Nouvelle-France en 1627. Ses débuts sont relativement lents et, jusqu'en 1663, on concède moins de 50 seigneuries au Canada. En 1760, à la fin du Régime français, il existe près de 200 seigneuries.
La seigneurie est un mode très méthodique d'exploitation du territoire qui permet une colonisation systématique. La superficie moyenne d'une seigneurie est de 5 km sur 15 km. Les terres y sont orientées nord-ouest et sud-est, et sont perpendiculaires à un cours d'eau, principale voie de communication.
Chaque censitaire reçoit une terre qui forme un rectangle étroit (environ 1600 mètres de profondeur et 150 mètres de largeur). La façade des premières censives concédées donne sur l'eau. On appelle rang la succession de censives le long d'une rivière. Lorsque le premier rang est complet, on concède de nouvelles censives qui formeront un second rang derrière le premier. Une route appelée montée reliera alors les rangs. On poursuit de cette façon jusqu'à ce que la seigneurie soit tout habitée.
Cette répartition des terres, qui défavorise l'apparition de villages, fait que les habitations sont distantes de 150 mètres les unes des autres. On peut voir encore aujourd'hui les traces du régime seigneurial sur le territoire québécois.
Sources: http://www.mcq.org/code/fr/documents/importance-des-seigneuries-17.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/contenu-une-seigneurie-19.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/developpement-des-seigneuries-temps-15.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/les-seigneuries-systeme-repartition-des-terres-18.html
Les devoirs du censitaire
La vie du censitaire est dominée par les obligations. Il est d'abord tenu d'habiter sa terre, de la défricher et de la cultiver. S'il ne le fait pas, le seigneur peut, avec l'accord de l'intendant, lui reprendre sa terre et la concéder à quelqu'un d'autre. Le censitaire a plusieurs obligations financières envers le seigneur : le cens, une redevance annuelle qui varie selon l'étendue de la terre ; les rentes, une redevance annuelle fixe ; et le droit de mouture, qui équivaut à 1/14 de la farine qu'il obtient en faisant moudre son grain au moulin. S'il vend sa terre, il doit payer les lods et ventes, une taxe de 12 % sur le prix obtenu. Chaque année, il doit aussi donner au seigneur entre une et quatre journées de travail gratuit, la corvée. Il doit encore entretenir la portion de route qui traverse sa terre et verser au curé la dîme annuelle, un impôt perçu par l'église pour assurer le soutien du clergé. Source: http://www.mcq.org/code/fr/documents/les-devoirs-censitaire-30.html |
Les devoirs du seigneur
Lorsqu'il reçoit une seigneurie, le seigneur doit verser à l'État une taxe de 20 % du prix qu'il a payé pour l'acheter. Il doit aussi faire acte de foi et hommage au roi, représenté par l'intendant. Le seigneur reconnaît alors officiellement l'autorité royale et s'engage à remplir fidèlement ses devoirs envers l'État et les censitaires de sa seigneurie. Il doit réserver à la couronne le bois de chêne, nécessaire pour la construction navale, et les mines, dont les métaux contribuent à l'enrichissement de l'État. Si l'intendant l'exige, le seigneur doit produire un aveu et dénombrement, c'est-à-dire une description de l'état de sa seigneurie et des revenus qu'elle génère. Dans sa seigneurie, qu'il est tenu d'habiter sous peine de se la voir retirer, le seigneur a l'obligation de concéder des terres à ceux qui en font la demande, de construire un moulin à farine et de le mettre à la disposition des censitaires qui y feront moudre leur grain. Il doit aussi réserver une terre pour la commune, où tous les censitaires pourront faire paître leur bétail. Source: http://www.mcq.org/code/fr/documents/les-devoirs-seigneur-26.html |
Les privilèges du censitaire
En comparaison du seigneur, le censitaire a peu de privilèges. Il a le droit d'obtenir une terre lorsqu'il en fait la demande au seigneur. Une fois établi, il a accès au moulin du seigneur pour y faire moudre son grain et à la terre de la commune pour y faire paître son bétail. Source: http://www.mcq.org/code/fr/documents/les-privileges-censitaire-29.html |
Les privilèges du seigneur
À titre de représentant du roi, le seigneur occupe la première place dans la société de la seigneurie et bénéficie de certains privilèges honorifiques. Il occupe le premier banc dans l'église et lui seul peut être inhumé dessous. Le premier rang lui revient pendant la messe et lors de cérémonies officielles. Une fois l'an, le 1er mai, les censitaires plantent un arbre, le mai, devant son manoir pour lui rendre hommage. Le seigneur a aussi des privilèges économiques. Tous les censitaires doivent lui payer le cens, les rentes, les lods et ventes et le droit de mouture. Le droit de coupe l'autorise à s'approvisionner en bois sur les terres de ses censitaires, qui lui doivent aussi des jours de corvée gratuits et une portion du poisson qu'ils pêchent. Le seigneur peut exercer une priorité de rachat sur les terres à vendre pour les revendre ensuite, et reprendre les terres non exploitées. Enfin, il a le droit d'établir une cour de basse et de moyenne justice civile pour des causes impliquant de faibles sommes. Source: http://www.mcq.org/code/fr/documents/les-privileges-seigneur-27.html |
Si le seigneur est au sommet de la hiérarchie sociale de la seigneurie, le censitaire, lui, est au bas. En principe, lorsqu'il s'engage pour devenir colon, sa traversée est défrayée par le seigneur, ainsi que sa subsistance pendant qu'il s'installe. Dans les faits, toutefois, c'est rarement le cas. Lorsqu'il arrive dans la seigneurie, il doit défricher sa terre et construire sa première maison, le plus souvent une cabane temporaire. Une fois installé, le censitaire vit des fruits de sa terre et, en vendant ses surplus, se procure les biens qu'il ne produit pas lui-même. Menant une existence modeste, il a une foule d'obligations et peu de privilèges.
Il faut cinq ans à un colon pour défricher, à même une forêt dense d'arbres feuillus, les trois hectares nécessaires à la survie de sa famille. Il doit d'abord couper les arbres à la hache avant de les réutiliser pour construire une première cabane de fortune. Puis il retire les souches et les roches du sol, parfois à l'aide de bêtes de somme. Alors seulement la terre est prête à être ensemencée.
Pendant les premières années, l'habitant doit acheter sa nourriture et ses marchandises. Une fois l'autosuffisance atteinte, il peut produire des surplus qu'il écoulera sur les marchés.
Sources: http://www.mcq.org/code/fr/documents/defrichage-terre-11.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/engage-pour-devenir-colon-21.html
Il faut cinq ans à un colon pour défricher, à même une forêt dense d'arbres feuillus, les trois hectares nécessaires à la survie de sa famille. Il doit d'abord couper les arbres à la hache avant de les réutiliser pour construire une première cabane de fortune. Puis il retire les souches et les roches du sol, parfois à l'aide de bêtes de somme. Alors seulement la terre est prête à être ensemencée.
Pendant les premières années, l'habitant doit acheter sa nourriture et ses marchandises. Une fois l'autosuffisance atteinte, il peut produire des surplus qu'il écoulera sur les marchés.
Sources: http://www.mcq.org/code/fr/documents/defrichage-terre-11.html
http://www.mcq.org/code/fr/documents/engage-pour-devenir-colon-21.html