Premiers occupants
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JE SAIS QUE TU SAIS
(Joséphine Bacon) Tu es ici en conquérant de ma terre Tu m’emprisonnes dans ma terre Tu me prives de mon identité Tu me prives de mon territoire Tu m’enchaînes dans des réserves que tu as créées Tu veux être maître de mon esprit Qui suis-je, tu ne me connais pas Tu m’appelles Montagnais, Tu m’appelles cris Tu m’appelles tête de boule Tu m’appelles Algonquin, Tu m’appelles Naskapi Tu m’appelles Abénaquis Tu m’appelles Micmac Tu m’appelles Huron Tu m’appelles Iroquois |
Tu ne me regardes pas Tu ne me vois pas Tu ne m’entends pas Tu ne m’écoutes pas Tu ne me parles pas Tu ne sais pas mes légendes Tu ne connais pas mon histoire N’attends pas que je me fâche telle une tornade n’attends pas que je me libère de mes chaînes Tu ne me regardes pas Tu ne me vois pas Tu ne m’entends pas Tu ne m’écoutes pas Tu ne me connais pas Source: «Légendes d'un Peuple» (Alexandre Belliard) |
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Pocahontas - L'air du vent
Pour toi, je suis l'ignorante sauvage Tu me parles de ma différence Je crois sans malveillance Mais si dans ton langage Tu emploies le mot sauvage C'est que tes yeux sont remplis de nuages, de nuages... Tu crois que la terre t'appartient toute entière Pour toi ce n'est qu'un tapis de poussière Moi je sais que la pierre, l'oiseau et les fleurs Ont une vie, ont un esprit et un cœur Pour toi l'étranger ne porte le nom d'homme Que s'il te ressemble et pense à ta façon Mais en marchant dans ses pas, tu te questionnes Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ? Comprends-tu le chant d'espoir du loup qui meurt d'amour ? Les pleurs du chat sauvage au petit jour ? Entends-tu chanter les esprits de la montagne ? Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ? Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ? Courons dans les forêts d'or et de lumière Partageons-nous les fruits mûrs de la vie La terre nous offre ces trésors, ces mystères Le bonheur ici bas n'a pas de prix Je suis fille des torrents, sœur des rivières La loutre et le héron sont mes amis Et nous tournons tous ensemble au fil des jours Dans un cercle une ronde à l'infini Là-haut le sycomore dort Comme l'aigle royal il trône impérial Les créatures de la nature ont besoin d'air pur Et qu'importe la couleur de leur peau Chantons tous en chœur les chansons de la montagne En rêvant de pouvoir peindre l'air du vent Mais la terre n'est que poussière Tant que l'homme ignore comment... Il peut peindre en mille couleurs L'air du vent... Ani Couni (Prière de lamentation iroquoise)
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